1. QUI ?
Le régime micro est réservé aux contribuables exerçant une activité commerciale, industrielle ou artisanale (micro BIC), ou non commerciale (micro BNC), remplissant les conditions cumulatives suivantes :
( Rappel : la franchise en base de TVA applicable aux entreprises dont la chiffre d’affaires de l’année précédente est inférieur ou égal à :
Les seuils sont fixés à un chiffre d’affaires hors taxes de :
Pour les opérations réalisées annuellement, à l’exclusion des recettes exceptionnelles.
En cas de création d’une entreprise au cours d’une année, le chiffre d’affaires doit être ajusté au prorata du temps d’exploitation.
Dans le seul cadre du régime micro BIC, l’Administration admet de prendre en compte les recettes effectivement encaissées.
Exclusions principales du régime micro:
2. POURQUOI
a) diminuer le poids des impôts
Les résultats imposables sont calculés de manière forfaitaire : l’Administration applique au chiffre d’affaires déclaré un abattement forfaitaire réputé tenir compte de toutes les charges, y compris les cotisations sociales et les amortissements linéaires.
Pour l’imposition des revenus 2006, le taux de l’abattement est de :
Le calcul du résultat imposable se fait avant prise en compte des plus values éventuelles, provenant de cessions de biens affectés à l’exploitation. Celles-ci sont imposées de manière distincte, selon le régime des plus-values professionnelles.
Les plus-values nettes à long-terme sont portées sur la déclaration 2042 et imposées au taux réduit
Les plus-values nettes à court-terme sont soumises au barème progressif de l’impôt sur le revenu.
b) alléger les obligations déclaratives et comptables
Les obligations sont les suivantes :
En micro BIC :
Si les recettes sont supérieures à 18 294 € : enregistrement quotidien des dépenses payées.
En micro BNC, les contribuables doivent tenir le livre mentionnant les recettes-dépenses journalières.
Dans les deux cas, les redevables relevant du micro sont dispensés de produire une déclaration de résultats spécifique.
Les contribuables portent directement sur leur déclaration de revenus 2042 le montant brut de leur chiffre d’affaires et des plus ou moins values réalisées au cours de l’année.
Ils sont dispensés de produire toute déclaration annexe.
Si le contribuable vient à dépasser les seuils de chiffre d’affaires :
De plus, lorsque les revenus atteignent les seuils de chiffre d’affaires, le montant des cotisations est tel que parfois il vaut mieux être au régime réel et déduire les charges réelles. L’intérêt du régime micro avec abattement doit donc être apprécié en fonction de l’importance des charges fiscalement déductibles supportées par le contribuable.
Si le contribuable opte pour le régime réel, il doit souscrire à un centre de gestion agréé afin d’éviter la majoration de son résultat imposable de 25 %.
En cas d’abaissement des recettes en dessous des seuils :
Cas particulier : activité mixte
Les seuils d’application du régime micro sont différents selon que l’entreprise exerce une activité de vente à emporter ou à consommer sur place / fourniture de logement, ou une activité de prestations de services.
Lorsque les deux activités sont liées sur el plan économique, le régime micro et la franchise en base ne sont applicables que si le chiffre d’affaires global n’excède pas 76 300 €, et si le chiffre d’affaires afférents aux services n’excède pas 27 000 €.
3. Cas de pluriactivité
A la différence de l’activité mixte, combinant une activité principale et une activité exercée à titre de prolongement, la pluriactivité est l’exercice simultané d’activités distinctes, relevant de régimes différents de sécurité sociale.
Le cumul d’activités salariée et non salariée est possible en vertu de la liberté du travail, mais sous réserve de limites propres à :
Lorsque le cumul est possible entre l’activité salariée et une autre activité, l’entrepreneur peut exercer l’activité non salariée sous forme d’entreprise individuelle ou de société.
Avantages de l’entreprise individuelle :
Déclaration de revenus
L’entrepreneur devra déclarer :
Taxe professionnelle
La taxe professionnelle est due sur toute activité non salariée exercée à titre habituel et professionnel. Elle est exonérée lors de la première année d’exploitation. Une déclaration annuelle doit être établie.
Régime social
Principe : règle de double affiliation et de double cotisation posée à l’article L 613-4 du CSS
Les personnes qui exercent simultanément plusieurs activités dont l’une relève de l’assurance obligatoire des travailleurs non salariés sont affiliés et cotisent simultanément aux deux régimes dont relèvent ces activités.
La cotisation d’allocations familiales des travailleurs indépendants est due par toute personne exerçant, même à titre accessoire, une activité non salariée ; il n’en est autrement que si l’autre activité se confond entièrement avec l’activité principale, sans pouvoir en être détachée.
Selon le régime actuel, le droit aux prestations n’est ouvert que dans le régime dont relève l’activité principale. Il faut donc déterminer au préalable l’activité principale :
Cependant, un décret d’application devrait poser le nouveau principe selon lequel le droit aux prestations en nature des personnes exerçant simultanément des activités salariées et non salariées leur sera ouvert dans le régime de leur choix.
L’entrepreneur est affilié obligatoirement à l’organisation d’assurance vieillesse dont relève son activité non salariée, même si cette activité est exercée à titre accessoire, indépendamment de son affiliation au régime des travailleurs non salariés.
Il y a donc cumul de cotisations et cumul des avantages.
L’entrepreneur est obligé de cotiser aux allocations familiales, quelque soit le montant du revenu tiré de l’activité non salariée ; il cotisera également sur son salaire.
Déclarations
L’exercice d’une activité salariée, même accessoire, oblige l’entrepreneur à effectuer une déclaration d’existence auprès des différents organismes sociaux et fiscaux ;
Le fait de ne pas déclarer l’exercice d’une activité non salariée est constitutif du délit de travail dissimulé et peut entraîner l’application de sanctions pénales.
Les formalités de déclaration d’activité sont à effectuer :
La déclaration doit en principe être faite dans le mois qui suit le début d’activité.
Le CFE avertit automatiquement le Fisc, l’URSSAF, l’INSEE, la caisse d’assurance maladie et la caisse de retraite.
De plus, chaque année, le travailleur non salarié doit déclarer son revenu professionnel non salarié qui servira de base au calcul des cotisations sociales. Il s’agit de la déclaration commune de revenus : une seule déclaration est effectuée auprès du RSI (guichet unique) qui la transmet à tous les organismes sociaux.
C’est un régime simplifié pour permettre à toute personne qui en a envie, d’entreprendre !